vendredi 31 décembre 2010

Jour 24

C’est denier temps, quelques personnes m’ont demandées comment se déroulaient mes journées… Mes journées, malheureusement, elles  s’organisent beaucoup autour du cannabis… Hier, j’ai finalement reçu mon nouveau permis de Santé Cadena, 8 gr/j,  240gr par mois… De 10 à 15 minutes pour rouler un joint… De 10 à 12 minutes pour le fumer… À raison de 5 à 8 fois par jour…Plus le temps pour conditionner la « marijuana séchée »… Plus, les tracasseries administratives, plus les soucies en raison des sommes d’argent impliquer et la continuité de l’approvisionnement… Presque 2400$ par mois, en faits…

Çà fait beaucoup de troubles pour un soulagement de 9 à 7  et une durée d’action de 60 à 75 minutes!!! Au travers de tout cela, je m’applique à conserver une vie, m’appliquer à rester en vie, me pratiquer à vivre… À conserver une blonde, souhaitons-le, je l’aime et je l’éprouve beaucoup trop, navré chérie! À conserver une implication sociale… À m’entraîner… À tenter de m’occuper de mon environnement physique… À tenter d’écrire en générale, ce blog, en particulier…

Ça fait de moi quelqu’un de relativement occuper pour un rentier souffrant et contre plaqué (la sclérose)!!! En faisant le portrait de mes journées, je revois toutes ma 42e années, évidemment, on est le 31 …

Je souhaite à tous les souffrants qui ont lu ces pages en Russie, en Croatie, même en Malaisie! Un peu partout sur la toile, mes Meilleurs Vœux! Puissent vos souffrances être amoindries, atténuées!!! Je ne suis ni le seul, ni le pire, de cela je suis convaincu!!!!!

mercredi 29 décembre 2010

Jour 23

La souffrance s’infiltre dans tous les domaines de ma vie… En fait, c’est que toutes ces souffrances de la vie « normale » viennent faire déborder un vers déjà plein… Il est normal de souffrir de la vie… Est-il normal de souffrir de la vie?
J’imagine que chaque être humain à des moments… Des époques de la vie… La vieillesse… On entend parler des gens qui on peur de souffrir… L’humanité est souffrante, c’est évident… Haïti, encore que, qui… Pourtant personne n'a le monopole... Sûrement pas un peuple! La souffrance est une expérience individuelle!
Après, il y a ceux qui ont surmonté l’adversité à la force de leurs poignets ou à force de leurs Dieux, c’est selon… Qui ont fait fit de leur souffrance pour... Ou même ces clowns médiatiques de la politique friction qui parle du mérite et de la méritocratie… Même la politique ne vaut plus la peine… Crisse de pensées mortifères!!! Les choses, les gens que l’on aime sont source de mortifères…

mardi 28 décembre 2010

Jour 22


Mortifère ou pas, mes pensées sont toujours ramenées vers la douleur… J’en ai déjà parler, le côté lancinant de la douleurs, de la souffrance… Cette expérience presque pareil dans son contenu et dans sa forme mais, comment, sans cesse renouveler dans sa cruauté, dans sa rage, dans son retour, même! La douleur est là! Là! Et encore là!
C’est plus que tragique, sans issue, par chance que les peulules agissent mais, encore, il faut les repousser ses maudites pensées, images, cette absence de sens, pourquoi continuer… Oui c’est vraiment le plus lourd, où est le sens, pourquoi? Parce que…  
La différence par rapport à il 2 ou 3 semaines, c’est que cet absence de sens de la vie, cet « il-logisme » de l'existence, n’est plus aussi grave, plus aussi insupportable! Comme si 1+1=3 n’était pas particulièrement anormale ou il-logique! Les peulules sont bonne!!!

dimanche 26 décembre 2010

Jour 21

Je perds trop souvent le fil même de ma souffrance, j’oublie… Les déficits cognitifs… J’oublie perpétuellement les 5 minutes au tour de moi, le 5 minutes qui assurent la continuité du soi, de soi… Je n’oublie pas la douleur, en fait, à trop y penser, j’oublie le reste!
La distraction! J’oublie la douleur mais, comment ne pas oublier le reste!!! Le mieux encore, c’est d’avoir oublié que tu as oublié pis là, plus rien! Un exemple, si tu oublies ce qu’il y a sur ta liste d’épicerie, çà va encore, tu peux consulter ta liste mais, si tu oublies ta liste… C’est ce que je disais!
De mauvaises blagues, çà c'est souffrant!!!

Jour 20

C’est le soir de Noël, c’était le soir de Noël et malgré la douleur, j’ai réussi à opéré une certaine réconciliation! Est-ce l’age, la fatigue d’une longue route, d’une route qui voudrait se terminer? Je ne dois pas nourrir le mortifère, il ressurgit malgré moi, malgré tout, fuyons le!

La réconciliation marque toujours une fin, il n’y que les judéo-machins pour prétendre le contraire… Toujours cet ailleurs meilleurs! Tout pour fuir l’ici, maintenant! Il s’agit d’une inévitable pirouette de religions!

Pourquoi  cet insistant sentiment de trahisons associée à mon incomplet passage de l’enfanlescence à l’adulescence… Mélange des genres! Rien de ce que j’aurais pu vivre ou mal vivre au paravent, ne change rien à mon état de souffrant, aux pires, cela encourage le mortifère… Fuyons! Pour le vrai, cette fois!!!

jeudi 23 décembre 2010

Jour 19

Je suis dans l’inconfort, bien que ma douleur soit toujours à 9, sa présence est plus ou moins tenace, dépendant des journées ou des moments de la journée! Il n’y a pas de manière de savoir pourquoi, comment, elle est juste plus insistante!
Même si je peux repousser ou contourner mes pensées mortifères, il ne faut pas leur laisser de place… À la télé il y a un documentaire sur la vie de Coluche, qu’elle homme triste d’avoir trop fait rire, sa face de lune était plissé d’une souffrance, de rage et de France…  Tchao pantin…
La souffrance des clowns,  des autres et d’ailleurs, nous touche plus facilement; celle qui est près de nous, souvent on veut l’éviter, on passe par-dessus, on l’envoie ailleurs… Qu’elle soit de là-bas ou de part ici on cherche toujours à s’en tenir loin! Question de perspective!!!
Mes morbides lamentations ne sont-elle pas mortifère???

lundi 20 décembre 2010

Jour 18

Les jours avancent dans la poursuite de mon blog, je prends un certain plaisir à cet exercice… Fumer un Grammer (joint de 1gr) en écrivant, devient une manière en-durable de passer le temps! Le seul défaut, c’est que cette fois-ci, cela s'assombrit vers la fin…
"Le temps qui passe, passer son temps, un passe temps" quelle lignée d’arguments, avoir à passer du temps. C'est triste, cela fait penser à un raisonnement de prisonnier! Comment passer son temps? Cela réfère aussi à l’ennui qui elle, se réfère à une envie tenace de ne pas habiter un vide de son existence… Ouf! On en fume du bon!!!
En fait, "passer le temps", est une expression que mon père a souvent en bouche. Pour lui, c’est la condamnation d’un être prisonnier de son corps matériel qui l’empêche d’accéder au très grand bienfait d’un monde spirituel! En attendant, il fait son temps! C’est vrai que dit comme çà, c’est long, longtemps!!! C’est vrai aussi que dans ce monde là, la vie humaine n’est que souffrance! À force d'y croire, évidament!
Pourtant, dans son cas, il n'est jamais question d'ennui, l'inactivité est un grand péché! Il faut se tenir occupé, à tout prix! Il faut occuper son temps! Une forme de compulsion dans l’agir qui, lorsqu'elle n'est pas en action, doit s'imposer un grand remède! Et le remède dans ce monde là, le seul remède, c’est la prière! Çà doit sûrement être une supplique pour la fin des temps!!!
Racontez comme çà, mon calvaire semble presque prédestiné! Je ne suis même plus capable de méditer à cause de la douleur!! Quand on souffre, on souffre!!!

dimanche 19 décembre 2010

Jour 17

Arrêter de penser à la douleur, arrêter de penser… La distraction, seule arme contre la douleur… Seule limite à la distraction, la fatigue, la fatigue d’être plaqué…

J’ai échappé une maille à ma camisole/gilet chimique d’avant-hier… Les idées mortifères étaient évidemment fortes, hier et elles sont encore difficiles à réprimer, ce soir! 

Le problème avec l’écriture, tout aussi automatique qu’elle soit, c’est qu’elle impose toujours une certaine distance entre le vécu et le ressenti! Et, c'est dans cette espace que s’infiltre facilement, le chagrin… Le spleen de l’après midi, devenue angoisse ou anxiété entre chien et loup, s’impose rapidement comme mortifère entre ces lignes…

Je suis sensé chasser ces pensées mais, comment faire???En fait la seule possibilité, c’est d’attendre que la médication prenne effet! Et pour patienter, ROULONS!

samedi 18 décembre 2010

Jour 16

La souffrance ne se partage pas, aux mieux, elle se côtoie. Elle ne vieilli pas non plus, elle n’a pas d’histoire. Les maux se racontent, se lamentent, ils occupent le quotidien, pour un souffrant, ils distraient! C’est un peu bonnet blanc, blanc bonnet! Il n’y a qu’une différence de ton! D’insistance! D’impériosité! Les maux font patienter le souffrant, les maux sont la petite aulne pour comparer, pour apprécier la souffrance!!!

mardi 14 décembre 2010

Jour 15

La souffrance peut-elle, doit-elle se vivre silencieusement? Ces mots sont pourtant un crie, un crie lancer, perdu dans un silence virtuel… En fait, c’est la question de la solitude au milieu des foules!

Mon expérience de la douleur n’a aucun sens, en soi, rien de communicable, à tout le moins… Est-ce que la douleur devenue souffrance s’humanise? Il s’agit toujours d'un expérientiel sans commune mesure mais, chacun, peut s’en faire une représentation! S’imaginer le pire!

La souffrance des uns n'est généralisable à personne mais, la souffrance de tous est ressentie par chacun... C'est définitivement  une projection de ma souffrance sur celles de chacun, elle ne me soulage en rien!!! L'humanité est souffrante mais, il y a des hommes heureux, tant pis!

lundi 13 décembre 2010

Jour 14

La souffrance est un plat qui se mange seul… Je devrais vouloir me battre, encore, pour conquérir, pour me donner la chance de désirer, même… Je ne suis pas certains d’y arriver, de vouloir y arriver! Retient ton souffle, laisse venir!!!

mardi 7 décembre 2010

Jour 13

Imaginez un de ces vieux sages, pétris d'arthrite, vivant jusqu'à l'âge de 105 ans pour nous pondre une théorie théologico-philosophique fumeuse qui lui aurait permis de vivre les quarante dernières année de sa vie sereinement, vieux con! C’est d’apprendre à mourir qui lui aurait été utile!!!

lundi 6 décembre 2010

Jour 11

La souffrance est non seulement répétitive, elle est lancinante, par définition!!!

C‘est pourquoi elle est difficile à éviter, à contourner…

Ingrid Bettancour évoquait que les grands événements traumatiques comme son incarcération, son impossible à oublier!

La souffrance est toujours là! Présente! C’est sa maque de commerce!!!

dimanche 5 décembre 2010

Jour 10

On comprend que les humains aient inventé Dieu pour faire face à la souffrance... Le, un jours, est devenu toujours et le soulagement, un ailleurs meilleurs!  Çà vaut vraiment la peine d'attendre!!!

mardi 30 novembre 2010

Jour 9

La souffrance est systémique, transversalle, multifactorielle! Elle est difficile à circonscrire, c’est une forme d’anxiété situationnelle, une psycose même!!! Si je tente le retour à ces moments d'extrême douleurs, de m’y replacer en rérospectice, lors de manière d'apaisement, cela me semble impossible d’un point de vue interne! Dès que je m’en approche, plus les pensées mortifères reviennent en cavalcade, l’envie de pleurer!  J’en ai mare! Plein le cul! Tant que je suis fâché, ils me restent trois options, la colère, l’arrêt de l’expérience et les moyens pour y parvenir!!!

dimanche 28 novembre 2010

Jour 8

La « pleine conscience » ou, ce que j’en ai vu, me font pensée à mon expérience de ce soir. Il jouait un bon film à la télé, très américain, mais… Pendant ce temps, j’ai fumée un joint (il diminue ma douleur de 9 à 7 pendant 1h) et je me suis mis en frais de transplanter un cactus, un euphorbe, j’ai même du aller deux fois sur le balcon et ramasser les dégâts! Au finish 2h-2h30 où j’ai « oublié » la douleur. Il n’y a pas à dire la distraction est la seule arme contre la douleur…

C’est aussi ce que j’ai vue de l’idée  anglo-saxonne  de mindfullness, c'est-à-dire, de remplir son esprit d’une activité, d’un moment, d’un ailleurs où l’esprit se réfugie à l’extérieur de l’expérience douloureuse! Il est certain que de pouvoir reproduire ces états, ces moments, même, quelques fois dans une journée représente un mieux…

Pourtant, les verres à moitié plein, à moitié vide ne suffisent pas! La clef est là, les pensées mortifères doivent être mieux contrôlées!!! Encore, ce soir, l’expérience d’écrire ne représente pas une distraction très convaincante…

vendredi 26 novembre 2010

Jour 7

Bon me revoilà, j’entame un blog, j’invite les lecteurs à venir y voire et puff! Un problème informatique… J’avais quand même hâte d’y revenir, il me manquait ce coin de page fixé nulle part pour me rattacher à la vie!

Mon état d’esprit est un peu meilleur, merci aux nouvelles peulules, les pensées mortifères sont moins présentes pendant la journée, je peux les repousser momentanément… Déjà cela leurs donnent moins d’importance, les rendent moins impérieuses! En fait, la plus grande souffrance est de se retrouver impuissant devant l’inévitable!!!

Est-ce que ce journal me permet vraiment d’éviter l’inévitable, non! De le retarder, un caractère, un mot, une phrase a la fois…C’est vraiment mélo,mais, c’est immensément vrai! Rendu a cette heure où le soleil de novembre est parti pour dieu sais où! Je me dois d’espérer que le sommeil médicamenteux sera au rendez-vous! Comme vous voyez, mon état d’esprit s’améliore!

Dans ces moments, je dois m’éloigner des questions quant aux putains de sens de cette existence! C’est pourtant là que tout me porte! Crisse de pensées mortifères, trop tard, trop loin, pour rien! Encore!!!

mardi 16 novembre 2010

Jour 6

Je m’interroge, encore, sur la pertinence de cet exercice, est-ce que ce blog m’est lui-même mortifère??? En tout cas, il devient lourd à la relecture… Je ne suis vraiment pas certain de l’intérêt pour les lecteurs… Remarquez, c’est votre trouble!

J’ai souvent… Je ne sais plus… Les déficits cognitifs… Perdre le fil même de la souffrance… Est-ce un bienfait??? Je me sens si souvent déposséder! Comment faire pour faire une pose de la douleur! Gi’me a fucking break!!!

lundi 15 novembre 2010

Jour 5

J’ai eu droit à une visite parentale, c’était déjà difficile quand j’étais un souffrant à temps partielle… En fait, non, je crois que notre relation en est facilitée, avant je croyais qu’il ne comprenait pas ma situation maintenant, je suis certains qu’ils ne peuvent pas comprendre!

Ma mère m’a demandé de l’avertir avant de commettre l’irréparable, je lui ai répondu que l’avertissement était déjà donné. Je ne veux pas mettre fin à mes jours, mais, si cela arrivait ce ne serait pas de leur faute et pas tellement de la mienne, non plus! Elle m’a dit comment en être certain, je lui ai répondu que j’étais en train de le faire! Qu’elle n’éprouve pas culpabilité!

Après des moments comme ceux là, je me trouve trop violent comme si la vérité était souffrance… La violence est de croire en la vérité! Dire ce genre de chose à sa mère est très souffrant… 

dimanche 14 novembre 2010

Jour 2

J'ai téléphoné à un ami souffrant aujourd'hui pour lui dire que je me sentais un peu  mieux (en anglais dans le texte)… La douleur est toujours la même mais, avec le temps, usé par une forme de monotonie, on fini par abdiquer au jovialisme ambiant qui veut nous faire dire le bien en croyant qu'il se produira… "L’éternel retour du même" nietzschéen prend une toute nouvelle perspective... "Je dirait même plus" la souffrance acquière toute sa dimension tragique, dans le fait que, justement, le "même" est affadi par sa dureté et  son épais  non-sens! 

Jour 4

La régularité de mon écriture écopera, les longues années sans écrire ont un prix, c'est finalement le prix de la douleur, quatre ans d’opiacés, trois ans de méthadone... Ce sont, en fait, les conséquences secondaires de la douleur qui devient souffrance, au moment où ce lourd passé devient un avenir noirci, obscurci. 

vendredi 12 novembre 2010

Jour 3

La souffrance est terrible pour ce qu'elle nous fait perdre: des amis, des amours, des joies… En fait, elle nous vole le plaisirs d'exister...

mercredi 10 novembre 2010

Jour 1

Je me suis laisser convaincre que je devrais mettre en ligne le contenu de ce journal. L’argument de base était pourtant faible « d’ici quelques mois tu auras n personnes qui te suivront… ». Honnêtement, il ne s’agit plus d’un facteur de ma valeur qui l’u cru, ou même d’une tentative pour donner du sens à ce que je vis!

Cette entreprise doit devenir un autre lien que je m’impose avec le monde, avec la vie! Les pensées mortifères deviennent omniprésentes. J’ignore si la médecine pourra m’en libérer. Elle n’est pas particulièrement pertinente avec la douleur, alors… Je n’arrive pas à me résigner et je ne peux toujours pas admettre que je continuerai à vivre ainsi encore longtemps!

En attendant, je ne peux que me forcer à tenter d’élaborer des attaches même ténues avec quoi que ce soit, en espérant qu’au moment fatidique, elles me retiendront! Il faut que je me force à vivre la vie en espérant que cette habitude m’y garde!J’en doute souvent! Presque tout le temps! Mais, peux importe…

Le Dr Gamsa me dit ambivalent… C’est vraiment le moins qu’on puisse dire, ma vie est comme une pièce de monnaie roulant sur son rebord, de qu’elle coté tombera telle??? Nous sommes pourtant loin d’un fare game joué avec une pièce juste…

La fatigue me gagne, j’ignore si j’abreuverai régulièrement ce blog ou même avec quoi je l'alimenterai, nous aviserons, l’important est de le faire, c’est, dans le fond, une forme d’acting out