samedi 29 janvier 2011

Jour 33

Je souffre du manque de cannabis... Non, je ne souffre pas de manque mais, de ne pas avoir de soulagement…J’ai beaucoup de difficulté à porter mon attention ailleurs que sur la douleur… L’écriture est lente, pénible, les lettres s’alignent hésitantes… Où sont les mots pour dérouler ma pensée?

lundi 24 janvier 2011

Jour 32

Je le disais précédemment, je suis moins sensible aux autres souffrances ou à celle des autres… Ce n’est peut-être pas si vrai… La souffrance à la télévision me touche peu ou du moins, celles au loin… La souffrance des gens que j’aime, elle!
Oui, elle me touche, me dérange mais, c’est bête, la vie continue, ma vie continue… Finalement, l’égocentrisme est nécessaire, salutaire… Je sauve ma  vie, tout autre tâche ou préoccupation est superflue! La survie impose définitivement un mode de vie! Une manière de penser!
Bizarrement, je me ferme les yeux et je tente de m’imaginer sans douleur… Pour autant que cela est possible, j’avais 9 ans, lors de mes premiers souvenirs de douleur aux jambes… Des douleurs somme toutes assez semblables à celles que j’expérimente, maintenant! La différence, l’intensité et la durabilité de l’expérience douloureuse!!!
Quand je me mes dans une telle position, l’effet sur la présence de la douleur est significatif, intéressant… Le côté éclatant… Je vous reviens là-dessus!

mercredi 19 janvier 2011

Jour 31

J’ai pleuré en me levant ce matin, je pleurs toujours… Tout m’affecte, tout me blesse, les moindres remarques... Je suis remis en cause, c’est une attaque, dès qu’on m’interpelle, je saigne! Je ne fais plus  la différence entre les échardes et les poutres! Sans cesse, la rage retrousse, ressurgi de partout!!!
Je pleurais pour une remarque de ma chérie… C’était une blague qui, pris au sens littéral, m’as paru  abominable et m’a mis dans tous mes états, pendant 5 heures… Maintenant, la fatigue comme contrecoup… Des envolées d’émotion délirante qui me laisse sans moyen… Je suis dans ma meilleure forme physique depuis, longtemps…Et pourtant, mon surcroît d’énergie est complètement consumé par la douleur, par la folie…
J’en suis à me dire qu’il faut que la douleur cesse à tout prix! Christ que le mortifère n’est jamais loin! Pis la pompe, non plus!!!

lundi 17 janvier 2011

Jour 12 !!!

La souffrance est comme fixée dans le temps, hier, est à oublier, même  si, il est gravé dans ma chair et demain, je ne veux pas y pensée, c’est  certains! Le futur est noir comme un mur, le passé est rouge comme la chaire!!! En fait, c’est au cœur de l’incarnation qu’on réalise l’absurdité d’un monde spirituel, il n’y a pas d’ailleurs! Vous êtes là! Le soi, en soi et face à soi! La souffrance puissance 3!!!
Il fut un temps, où j’avais encore la possibilité d'accéder par la méditation, à une espèce d'ailleurs psychologique mais, je ne suis plus capable! Mes douleurs neurogènes à 9/10 sont comme un feu brûlant, elles disent perpétuellement à mon cerveau, enlève toi, court, fuis! Mais je reste là, mon esprit n’a plus de répit, je suis là!!! Heidegger parlait de l’être là et bien, voilà! Même les blagues philosophiques perdent de leur saveur, j’ai vraiment le goût de pleurer… Les pensées mortifères ne sont jamais loin!

samedi 15 janvier 2011

Jour 30

J’en suis à me demander si, ce journal, ne deviendra pas le récit de mon parcourt vers l’installation d’une pompe intrathécale… Depuis avant-hier où,  dans un sommet de douloureuse souffrance, j’ai envisagé positivement son installation!!! Je ne peux plus, ne veux plus que mon vécu intérieur soit en complet désaccord avec ma perception de ma nature profonde, de ma personnalité! Je suis toujours sur le point d’exploser, la colère d’exister comme souffrant est insistante, exaspérante, à tout moment le volcan menace ou effectivement entre en éruption pour tout détruire!!! Alors que je suis quelqu'un de doux et de paisible...
Je vie de grand envolé de rage intérieure qui sont provoqué par des banalités ou carrément par des interprétations complètement disproportionner ou déraisonnables!!! En plus, mes dysfonctions relationnelles se retrouvent multipliées par 10, par 100!!! Ces dernières années et tout particulièrement ces derniers temps, je me retrouve à avoir exercé une pression abominable sur mes proches sur Line ma bien aimée et sur ma famille…
Je n’y peux pas grand-chose… Et pourtant, je veux et parfois j’arrive à me contrôler mais, à quel prix, d’effort, de fatigue! Et certains jours, j’explose! C’est cela qui est le plus difficile à vivre, ne plus être soi même, ne plus se reconnaître et parfois encore de trop se reconnaître… D’être trop, trop, trop… Même sans pensée mortifère, je n’en peu plus d’exister… La pompe peut-elle être la réponse??? Christ que çà me tente pas pareils!!!

vendredi 14 janvier 2011

Jour 29

Il y a des moments où la souffrance des autres ne fait que m’effleurer… J’ai maintenant vu, en tant que souffrant, le séisme d’Haïti et son anniversaire. La souffrance des haïtiens touche directement aux conditions de la vie mais, elle touche aussi, à la dignité de la vie…  Il n’y a presque plus de place dans mon esprit, dans mon corps, dans ma vie pour plus de douleur, pour d’autres douleurs… L’empathie ne m’est pratiquement plus accessible…  Quelle souffrance !!!
J’avais toujours eu l’impression d’avoir été à l’écoute, d'être à l'écoute. J’avais acquis cette conviction qu’en partageant mes souffrances, il était possible de m’en alléger… J’en suis venu à, non seulement, ne plus avoir d’écoute pour supporter les autres mais, en plus, à être un poids démesuré pour les autres, pour mes proches…La douleur, douleur, douleur…
Ont parle souvent comme symptômes dépressifs pour la douleur du retrait, de l’isolement. Dans les faits, se n’est pas le souffrant qui s’isole mais bien, son milieu qui tranquillement se coup de lui… La fréquentation de la souffrance est difficile et hasardeuse! Il n’y a aucun reproche envers le non-souffrant, c’est un constat! Les autres doivent se préserver, se protéger! Les gens deviennent normalement, sainement égocentriques, face à la souffrance!

mardi 11 janvier 2011

Jour 28

Ce matin, je me lève un peu confus, j’ai envie d’écrire mais, je n’arrive pas à regrouper mes pensées… La douleur est très présente! Dans ces cas là, mieux vaux faire ses activités…  Je termine mon joint, je vais à la douche!!!
Je l’ai pris, appliqué la testostérone, rituel de chaque matin, fait ma routine d’entraînement… L’endorphine est le seul antidouleur vraiment efficace! Pendant l’activité, si elle juste un peu soutenue et c’est pareil pour l’activité sexuelle, la douleur disparaît ou est remplacé par d’autres douleurs, ailleurs… Je me suis même occupé de mes téléphones…
Il seulement 10 heures, je fumes mon deuxième! Quand je repense volontairement aux pensées mortifères ce n’est pas moins douloureux! Le Dr Gamsa m’a introduit à un exercice de « pleine conscience » : phase de relaxation suivie par un discours du genre « accepté votre douleur, ne la rejeté pas, embrassé votre douleur… » Au bout de 15 secondes, je suis ressorti brusquement de mon état semi-méditatif! Je ne voulais absolument pas être là!!!
Les psychologues ont parfois de drôle de solutions pour certaines situations extrêmes, des solutions sommes toutes disproportionnées par rapport à l’objectif! Tenter d’abattre Goliath avec un tire poids! Il semblerait que çà marche pour certains, l’effet placebo probablement… À la limite pourquoi pas une solutions spirituelles! Il me semble que çà fait longtemps que l’on ne m’a pas parler de miracle!!!
Je dois avouer que je commence à examiner de manière plus concrète la question de la pompe intrathecal (jolie mot, non)! Il y a le petit cathéter de plastique dans la colonne et surtout les ponctions lombaires qui vont avec… Il y a aussi la question de ma confiance en la médecine, le côté invasif de la procédure! Trois substances peuvent être mis dans la pompe mais, seulement deux sont approuvée par la FDA! Évidemment, c’est celle qui n’est pas approuvée dont j’ai besoin pour mon type de douleur!!!

jeudi 6 janvier 2011

Jour 27

Tous les êtres humains connaissent la douleur! La douleur ne se transmute en souffrance que lorsqu’elle devient sans issue, sans horizon! Nous l’avons déjà dit! Mais, la douleur est rarement sans issue, elle est habituellement aiguë et de courte durée. Elle avertie d’un péril éminent ou d’une meurtrissure dont ont doit s’occuper! Si elle reste sans appelle, c'est un handicapant péril ou la mort qui rôde!!! La douleur qui se prolonge, elle, est mauvaise pour la vie et pour la qualité de la vie!!!
La souffrance n’est pas que douleur… Les  maux de l’humain s’expriment par la douleur… C’est l’accumulation de tous ses maux qui rend l’humain souffrant! Qu’il soit question du nombre d’épisode douloureux ou d’insistance, il est toujours question de fréquence, de répétition et de durée! Ce sont aussi les mots de la médecine, de la science, de la modernité!
C’est vrai que nous ne l’avons pas encore réglé ce conflit là! La science, telle qu'on la pratique, n'a pas résolu l'effondrement de sa validité entrainé par la crise de la modernité. Pas de mon vivant, en tous cas!!! La médecine non plus ne le règle pas le sien, la pratique d’un art qui se prévaut de la science! Voilà des préoccupations d’un non-souffrant!!! Des préoccupations d’avant la souffrance quand la douleur n’était qu’une fidèle compagne!

lundi 3 janvier 2011

Jour 26


La vie normale reprendra cette semaine, la période des fêtes est terminée! Ce fut sûrement mes meilleurs, presque depuis toujours… Je n’ai jamais eu de bonnes relations avec les fêtes… Cette année, je n’ai pas été trop agressé par des pensées mortifères! Je n’ai pas eu, non plus, de querelles avec mes parents!
Mon état de souffrant et sa médication, m’ont presque permis de faire, ce que je n’avais jamais réussie!!! Bien que la médication participe à ma souffrance, il y a aussi des effets qui m’apporte d’importantes réalisations! Mon âge et mon histoire participe évidement à ces réalisations mais, des composantes des effets des médicaments sont particuliers!
Depuis l’âge de 16ans, âge de mon diagnostique de  contre plaqué, j’ai toujours entretenue des pensées mortifères, pratiquement quotidiennement! Comment pouvais-je savoir que de se poser perpétuellement et continuellement des questions sur le sens de son existence propre, était, anormal!  J’ai expérimenté pendant 18 mois, de juillet 2007  novembre 2009 l’absence, presque magique, de ce questionnement avec la prise d’un antidépresseur en prophylactie de l’interruption d’un traitement antidouleur et donc de l’augmentation de la douleur!!!
Les questions mortifères sont revenues, pressentes, il y a un an, après 6 mois de douleur à 9!!! Quand elles sont revenue, elles étaient plus fortes et encore plus insupportables, pas parce anormale dans la situation, autant qu’inopportunes, qu'inappropriés dans la vie d’un être vivant, même souffrant!!!  J’ai au moins repris un certain contrôle, depuis 2 ou 3 semaines, grâce, cette fois, à un anti-psychotique! Au-delà de la diminution de l’impériosité des pensées mortifères, il a comme une espèce effet secondaire, me donner, me semble-t-il, un esprit plus concentré, plus assuré, plus capable de discriminer, moins en proies à certaine indécision!!!
Je dirais que cet effet secondaire m’apparaît comme quelques choses de nouveau, d’un point de vue expérientiel! Ce qui me permet de ne pas aller vers les pensées mortifères, me permet aussi d’aller vers ce que je veux! Me donnant une forme de contrôle sur moi-même, me laissant moins en proies aux décision impulsive!
Parfois, cela me laisse comme impression que nous avons un certain contrôle sur le contenu conscient de nos pensées mais, très peu sur la forme de nos pensées… La forme de nos pensées ne serait qu’un enrobage chimique… Alors comment s’organise le contenu de nos pesées, de mes pensées!

dimanche 2 janvier 2011

Jour 25


Je débute un lendemain de veille… Je suis réveillé par l’alarme de feux! Les pensées mortifères sont insistantes… Vérification faite, les peulules du soir sont dans le fond de la dosette… Cette dépendance à la médication, indispensable pour rester en vie mais,… I'm a chemically assisted person! Where can I go!!!