mardi 30 novembre 2010

Jour 9

La souffrance est systémique, transversalle, multifactorielle! Elle est difficile à circonscrire, c’est une forme d’anxiété situationnelle, une psycose même!!! Si je tente le retour à ces moments d'extrême douleurs, de m’y replacer en rérospectice, lors de manière d'apaisement, cela me semble impossible d’un point de vue interne! Dès que je m’en approche, plus les pensées mortifères reviennent en cavalcade, l’envie de pleurer!  J’en ai mare! Plein le cul! Tant que je suis fâché, ils me restent trois options, la colère, l’arrêt de l’expérience et les moyens pour y parvenir!!!

dimanche 28 novembre 2010

Jour 8

La « pleine conscience » ou, ce que j’en ai vu, me font pensée à mon expérience de ce soir. Il jouait un bon film à la télé, très américain, mais… Pendant ce temps, j’ai fumée un joint (il diminue ma douleur de 9 à 7 pendant 1h) et je me suis mis en frais de transplanter un cactus, un euphorbe, j’ai même du aller deux fois sur le balcon et ramasser les dégâts! Au finish 2h-2h30 où j’ai « oublié » la douleur. Il n’y a pas à dire la distraction est la seule arme contre la douleur…

C’est aussi ce que j’ai vue de l’idée  anglo-saxonne  de mindfullness, c'est-à-dire, de remplir son esprit d’une activité, d’un moment, d’un ailleurs où l’esprit se réfugie à l’extérieur de l’expérience douloureuse! Il est certain que de pouvoir reproduire ces états, ces moments, même, quelques fois dans une journée représente un mieux…

Pourtant, les verres à moitié plein, à moitié vide ne suffisent pas! La clef est là, les pensées mortifères doivent être mieux contrôlées!!! Encore, ce soir, l’expérience d’écrire ne représente pas une distraction très convaincante…

vendredi 26 novembre 2010

Jour 7

Bon me revoilà, j’entame un blog, j’invite les lecteurs à venir y voire et puff! Un problème informatique… J’avais quand même hâte d’y revenir, il me manquait ce coin de page fixé nulle part pour me rattacher à la vie!

Mon état d’esprit est un peu meilleur, merci aux nouvelles peulules, les pensées mortifères sont moins présentes pendant la journée, je peux les repousser momentanément… Déjà cela leurs donnent moins d’importance, les rendent moins impérieuses! En fait, la plus grande souffrance est de se retrouver impuissant devant l’inévitable!!!

Est-ce que ce journal me permet vraiment d’éviter l’inévitable, non! De le retarder, un caractère, un mot, une phrase a la fois…C’est vraiment mélo,mais, c’est immensément vrai! Rendu a cette heure où le soleil de novembre est parti pour dieu sais où! Je me dois d’espérer que le sommeil médicamenteux sera au rendez-vous! Comme vous voyez, mon état d’esprit s’améliore!

Dans ces moments, je dois m’éloigner des questions quant aux putains de sens de cette existence! C’est pourtant là que tout me porte! Crisse de pensées mortifères, trop tard, trop loin, pour rien! Encore!!!

mardi 16 novembre 2010

Jour 6

Je m’interroge, encore, sur la pertinence de cet exercice, est-ce que ce blog m’est lui-même mortifère??? En tout cas, il devient lourd à la relecture… Je ne suis vraiment pas certain de l’intérêt pour les lecteurs… Remarquez, c’est votre trouble!

J’ai souvent… Je ne sais plus… Les déficits cognitifs… Perdre le fil même de la souffrance… Est-ce un bienfait??? Je me sens si souvent déposséder! Comment faire pour faire une pose de la douleur! Gi’me a fucking break!!!

lundi 15 novembre 2010

Jour 5

J’ai eu droit à une visite parentale, c’était déjà difficile quand j’étais un souffrant à temps partielle… En fait, non, je crois que notre relation en est facilitée, avant je croyais qu’il ne comprenait pas ma situation maintenant, je suis certains qu’ils ne peuvent pas comprendre!

Ma mère m’a demandé de l’avertir avant de commettre l’irréparable, je lui ai répondu que l’avertissement était déjà donné. Je ne veux pas mettre fin à mes jours, mais, si cela arrivait ce ne serait pas de leur faute et pas tellement de la mienne, non plus! Elle m’a dit comment en être certain, je lui ai répondu que j’étais en train de le faire! Qu’elle n’éprouve pas culpabilité!

Après des moments comme ceux là, je me trouve trop violent comme si la vérité était souffrance… La violence est de croire en la vérité! Dire ce genre de chose à sa mère est très souffrant… 

dimanche 14 novembre 2010

Jour 2

J'ai téléphoné à un ami souffrant aujourd'hui pour lui dire que je me sentais un peu  mieux (en anglais dans le texte)… La douleur est toujours la même mais, avec le temps, usé par une forme de monotonie, on fini par abdiquer au jovialisme ambiant qui veut nous faire dire le bien en croyant qu'il se produira… "L’éternel retour du même" nietzschéen prend une toute nouvelle perspective... "Je dirait même plus" la souffrance acquière toute sa dimension tragique, dans le fait que, justement, le "même" est affadi par sa dureté et  son épais  non-sens! 

Jour 4

La régularité de mon écriture écopera, les longues années sans écrire ont un prix, c'est finalement le prix de la douleur, quatre ans d’opiacés, trois ans de méthadone... Ce sont, en fait, les conséquences secondaires de la douleur qui devient souffrance, au moment où ce lourd passé devient un avenir noirci, obscurci. 

vendredi 12 novembre 2010

Jour 3

La souffrance est terrible pour ce qu'elle nous fait perdre: des amis, des amours, des joies… En fait, elle nous vole le plaisirs d'exister...

mercredi 10 novembre 2010

Jour 1

Je me suis laisser convaincre que je devrais mettre en ligne le contenu de ce journal. L’argument de base était pourtant faible « d’ici quelques mois tu auras n personnes qui te suivront… ». Honnêtement, il ne s’agit plus d’un facteur de ma valeur qui l’u cru, ou même d’une tentative pour donner du sens à ce que je vis!

Cette entreprise doit devenir un autre lien que je m’impose avec le monde, avec la vie! Les pensées mortifères deviennent omniprésentes. J’ignore si la médecine pourra m’en libérer. Elle n’est pas particulièrement pertinente avec la douleur, alors… Je n’arrive pas à me résigner et je ne peux toujours pas admettre que je continuerai à vivre ainsi encore longtemps!

En attendant, je ne peux que me forcer à tenter d’élaborer des attaches même ténues avec quoi que ce soit, en espérant qu’au moment fatidique, elles me retiendront! Il faut que je me force à vivre la vie en espérant que cette habitude m’y garde!J’en doute souvent! Presque tout le temps! Mais, peux importe…

Le Dr Gamsa me dit ambivalent… C’est vraiment le moins qu’on puisse dire, ma vie est comme une pièce de monnaie roulant sur son rebord, de qu’elle coté tombera telle??? Nous sommes pourtant loin d’un fare game joué avec une pièce juste…

La fatigue me gagne, j’ignore si j’abreuverai régulièrement ce blog ou même avec quoi je l'alimenterai, nous aviserons, l’important est de le faire, c’est, dans le fond, une forme d’acting out