vendredi 14 janvier 2011

Jour 29

Il y a des moments où la souffrance des autres ne fait que m’effleurer… J’ai maintenant vu, en tant que souffrant, le séisme d’Haïti et son anniversaire. La souffrance des haïtiens touche directement aux conditions de la vie mais, elle touche aussi, à la dignité de la vie…  Il n’y a presque plus de place dans mon esprit, dans mon corps, dans ma vie pour plus de douleur, pour d’autres douleurs… L’empathie ne m’est pratiquement plus accessible…  Quelle souffrance !!!
J’avais toujours eu l’impression d’avoir été à l’écoute, d'être à l'écoute. J’avais acquis cette conviction qu’en partageant mes souffrances, il était possible de m’en alléger… J’en suis venu à, non seulement, ne plus avoir d’écoute pour supporter les autres mais, en plus, à être un poids démesuré pour les autres, pour mes proches…La douleur, douleur, douleur…
Ont parle souvent comme symptômes dépressifs pour la douleur du retrait, de l’isolement. Dans les faits, se n’est pas le souffrant qui s’isole mais bien, son milieu qui tranquillement se coup de lui… La fréquentation de la souffrance est difficile et hasardeuse! Il n’y a aucun reproche envers le non-souffrant, c’est un constat! Les autres doivent se préserver, se protéger! Les gens deviennent normalement, sainement égocentriques, face à la souffrance!

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